Démarche

 

 

L’environnement de l’homme apparaît comme un ensemble d’organismes vivants (objets, constructions, rues, aménagements, villes, territoires, etc ). Ainsi, la ville circule, échange, produit, transforme, digère…

L’espace dans lequel nous vivons est une masse organique, expulsant et se nourrissant de ce qui la compose. On peut également parler de biotope urbain dans lequel nous évoluons au même titre que les objets qui participent à le définir, d’un espace de vie véritable écosystème, d’un espace temps dynamique, suite ininterrompue d’ « ici et maintenant ».

Mes productions mettent en scène des objets étant ou résultant d’organismes vivants. Ils évoluent, parlent de circulations, d’interactions, d’attirances et de fragilités. Il s’agit, par exemple, d’une peau, d’une empreinte, d’une pulsion, d’un geste qui se matérialise par impact sur son environnement.
Il s’agit aussi d’un objet ou encore d’un espace urbain maltraité. Sa peau est arrachée (se reporter à la série Peaux urbaines), sa surface veloutée et ultra fragile (se reporter à la série Plaques de carbone) est exposée aux dangers de l’interaction avec les autres. Elle en gardera les cicatrices résultant des pulsions et des gestes de personnes ou de mouvements de matières dans l’espace (se reporter à la série Peaux de gestes), entraînant toutes sortes de manifestations physiques en cascade…

Je  questionne donc le lien entretenu entre l’homme et l’espace de l’urbain, en créant de nouvelles conditions à la manifestation des interactions entre l’objet et son environnement. Dans cette esthétique de mutation des formes, je mets en relation les publics avec la matérialité des enjeux environnementaux ouvrant ainsi sur la question du vivre, ici et maintenant.

 



vincent vallade artiste plasticien