PRELEVEMENTS DE PEAUX URBAINES

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Peau urbaine / 26 rue de Vaudouzil / Poitiers / 13/10/2012
Brou de noix sur papier, 120/180 cm

 

Les peaux urbaines sont autant de traces de la ville comme organisme vivant.

Les empreintes du sol de la ville sont vivantes, charnelles, interactives.
Des feuilles d’empreintes comme autant de peaux de cuir tanné.
Frotté au brou de noix, un papier d’impression posé à même le sol en révèle une forme.

L’accrochage des peaux urbaines peut prendre plusieurs formes. Elles peuvent être tendues sur des fils, au mur ou au milieu de l

a pièce. Elles peuvent aussi être présentées posées au sol, au plus près du geste de la prise d’empreinte.
Dans « installation de peaux urbaines », mise en scène d’une archéologie urbaine contemporaine, un réseau de fils tendus forme un quadrillage. Des peaux urbaines y sont accrochées comme autant de reliques extraites de la ville « organisme vivant ». Le réseau filaire renvoie ici tout autant à celui de la ville ainsi qu’à celui de toute vie.


Échange :

Question –>vous travaillez sur quel support, je n’arrive pas à l’identifier ?
Réponse –>
Je travaille avec du papier. Je l’utilise pour faire un prélèvement, récolter l’empreinte de l’objet existant. C’est un dessin très figuratif.

Question –>Votre production semble très fragile ?

Réponse –> Ce sont des vanités (en référence au genre pictural des natures mortes mettant en contraste des éléments symbolisant d’un côté la vie et de l’autre la mort). Elles ne sont pas aussi fragiles qu’elles en ont l’air. Cependant comme les organismes vivants, elles doivent être manipulées dans des conditions qui leur sont propres. Il y a également une part de romantisme dans mon travail : la petitesse de l‘homme face à la puissance de la nature. C’est pourquoi je parle de vanités, du cycle de la vie, de l’éphémère.

Question –>Vous montrez vos travaux de peaux urbaines de façon très variées ?
Réponse –> Elles sont toujours montrées comme des objets.
Quand elles sont tendues sur des fils, il se crée un rapport d’échelle, de corps à corps, celui du spectateur avec celui imaginé de la ville ; un rapport à la circulation des corps dans l’espace, celui de l’espace d’exposition, celui de la ville qui le contient.
Le spectateur est face à des empreintes d’objets remplissant une fonction vitale dans l’immense corps urbain.

 

 

 

 

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Peau urbaine / Parking de la résidence Voltaire / Talence / 13/05/2009
2010,  brou de noix sur papier, 110/75 cm

 

 

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Peaux urbaines / 13 rue Gérard Blot  / Talence / 14 / 05 / 2009
2011, deux Peaux épinglées, Brou de noix sur papier, 28/39 cm


vincent vallade artiste plasticien